• yazâlamé

    riot

    yedi

    demo

    On avais passé la nuit à les faire, ces bannières : trois immenses, « stop israeli apartheid », « occupation is killing », « open Shuhada street »... et plein de moyennes et grandes, rememmorant le massacre de Goldstein il y a 18 ans, « fight ghost town », …. de toutes les couleurs, de toutes les tailles. On en a mis, du coeur à l'ouvrage. On était heureux et fiers, malgré la fatigue... on s'est bien marrés, a une vingtaine, melangeant toutes les langues et les couleurs, ironisant la situation, parlant des frères, cousins, proches incarcerés, mais aussi des aléas de la vie, ici et ailleurs... parfois alertés par les rondes des « jej », les jeeps suréquipées des soldats qui tournent dans le quartier, ou des copains/copines bloqués aux checkpoints....

    La manif était belle, énorme. Combien on étais ? Difficile à dire. Plusieurs milliers peut être. Beaucoup de palestiniens (plein de filles!), des internationaux, des israeliens venus nous soutenir.

    Une action symbolique, tous allongés par terre, pour symboliser l'occupation qui détruit la vie des palestiniens, qui tue l'espoir à petit feu, ou du moins c'est ce qu'ils voudraient.

    Des drapeaux de tous les partis . Des drapeaux Syriens, aussi. Et toutes nos bannières. Et tous les slogans, et tous ces visages et mains sur lesquelles on avais écris notre indignation, notre soif de justice, contre la situation ignoble ici. Toutes ces mains dressées avec le signe de la victoire. Une foule de tous âges, de toute sorte, de tous horizons, qui crie sa soif de justice.

    Et puis face à nous, une armée de robocops, une énorme jeep blindée de la taille d'un char... On avance, on ne se laisse pas intimider. On continue de chanter, on marche, mais on sais ce qu'il va se passer. On commence à dire aux enfants de ne pas avancer. Ils ne veulent pas ! Et puis ça commence. D'un coup, sans sommation, sans aucune raison. Des lacrymos partout, à tire larigot, lancée par leurs machines et leurs fusils. Tout le monde suffoque, se disperse. Toutes les banderolles sont pietinées, on cours du plus qu'on peux, je chope un gamin qui suffoque par terre, un autre camarade attrape ma main et on essaie de chercher de l'air frais. Les commercants de la rue ouvrent leurs portes pour nous mettre à l'abri, mais on suffoque tous. Des jeeps écrasent tout sur leur passage et vont bloquer la rue, plus loin. La manifestation est encerclée, ils sont partout. On essaie de recommencer une manif, ils nous tirent dessus, encore. Certains se font tabasser, embarquer. D'autres font des malaises, n'arrivent plus à respirer. Ceux qui vont bien cherchent un moyen de sortir d'ici. Les ambulances embarquent les blessés. Il y à des ambulances partout. Et les soldats sont la, et remmetent une couche une fois de temps en temps.

    Bienvenue dans la rue de l'apartheid.

    La lutte continue !!!

    yazâlamé

    yazâlamé

    Les videos parlent d'elles memes...

     https://www.facebook.com/photo.php?v=328658000519245

    http://www.youtube.com/watch?v=_FFA6nVb8RI

     


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